Café équilibré, sur des notes Fruitées (Pomme verte) et Gourmandes (Miel, Chocolat au lait)
La coopérative s'engage à maintenir cette forêt dense, ancienne, faite d’arbres endémiques
L'objectif à travers la marque "café de forêt" est de promouvoir ces cafés de qualité tout en assurant la pérennité d'un environnement naturel remarquable, de plus en plus menacé en Éthiopie.
Torban est une coopérative de café éthiopienne qui allie savoir-faire traditionnel et respect de l'environnement. Ses membres cultivent de petites parcelles à la main, sans produits chimiques, au cœur d'une forêt dense d'arbres endémiques rares. Cette méthode d'agroforesterie préserve un écosystème riche où cohabitent des espèces comme le Prunus Africana et le Cordia Abyssinica avec les caféiers.
La coopérative s'engage à maintenir cette forêt dense, ancienne, faite d’arbres endémiques, pour certains rares dans le pays. Les équipes de l’agence Belco Éthiopie travaillent à ce maintien avec les hommes et les femmes qui font ce terroir.
Les cafés de forêt de Torban sont lavés et traités dans leur station du village d’Ubure, au cœur de la forêt d’Anfilloo. Ils sont usinés à Addis Abeba, avant de rejoindre l’Europe.
Zone Nekemte
Nekemte est une ville de la région du Wallaga, à l’ouest de l’Éthiopie, qui donne son nom à cette appellation de café. Proche de la frontière du Soudan, cette région est marquée par un environnement riche dans lequel le café est cultivé depuis plusieurs siècles. Le café a d’abord été consommé dans le cercle familial, puis les demandes extérieures de la fin du XIXᵉ et du début du XXᵉ siècles ont joué dans l’essor de la caféiculture dans cette région. Les cafés appelés Nekemte en langue oromo, aussi dénommés Lekempti en amharique (langue nationale éthiopienne) sont des cafés natures au profil fruité et épicé. Les fèves ont normalement une forme allongée qu’on appelle « long berry ». Dans cette région, on trouve des variétés de café endémiques, identifiées par le centre de recherche sur le café, Jimma Research Center, qui sont les suivantes : Sende, Haru 1, Challa et Manasibu.
Woreda Anfilloo
Le terroir d’Anfilloo se situe à l’ouest de l’Éthiopie, dans le Wallagga, à proximité de la frontière avec le Soudan. Il se compose de forêts caféières anciennes dont les pratiques agricoles propres à cet espace offrent un café Nekemte réputé. Les traditions orales et familiales attestent de plusieurs siècles de mise en culture du café dans cette forêt. Les anciens se rappellent qu’avant d’être vendues à l’extérieur, les récoltes de café étaient dévolues à un usage domestique. La forêt d’Anfilloo s’est ainsi construite, faite de caféiers plantés aux alentours de Waba par des paysans qui consommaient ce café dans un cercle intime.
Puis cette forêt caféière s’est développée, principalement en 3 temps temps.
Au XIXème siècle d’abord, si l’Éthiopie n’a pas été colonisée par une puissance européenne, des commerçants étrangers y ont trouvé des produits qui ont éveillé leur intérêt. Le café d’Anfilloo a commencé à être vendu à l’extérieur, sous l’impulsion de négociants Grecs et Arméniens guidés jusque là par des Anglais installés à Gambella, la principale ville limitrophe. Partant du village de Waba puis de Yeti, où on trouve les plants les plus anciens, les paysans ont mis en valeur les reliefs avoisinants pour développer cette production devenue rentable. La forêt d’Anfilloo s’est ainsi constituée et cela nous explique pourquoi les paysans d’Anfilloo disent souvent que leur café trouve son origine à Waba.
Plus tard, une autre vague de demandes a émergé, impulsée par les Italiens présents en Éthiopie dans les années 1930. Hailé Sélassié alors empereur s’emploie à structurer davantage ces achats, notamment en les centralisant à Addis Abeba.
Enfin, dans les années 1980, sous le régime dictatorial du Derg et après les grandes famines tristement connues, des aides internationales ont été fournies pour revaloriser l’environnement. Elles ont permis d’accroître encore cette forêt caféière.
Cette histoire singulière, les pratiques agricoles communes qui reposent sur l’exploitation manuelle de petites parcelles et la spécificité du café ici produit, font la reconnaissance du terroir d’Anfilloo.